Trail de la Vallée des Lacs à Gérardmer: quel plaisir de souffrir !

Gérardmer  – Le lac de Gérardmer propose un cadre magnifique comme lieu de départ du Trail de la Vallée des Lacs. Avoir l’opportunité de disputer un trail de montagne à travers le massif des Vosges reste un privilège.

Découvert l’année précédente, le parcours a peu changé, si ce n’est qu’il a été agrémenté d’une montée supplémentaire. Après une bonne heure de course consacrée à l’ascension de la montagne à travers les pistes de ski et les chemins de terre légèrement sablonneuse, on plonge vers le Lac de la Tenine et le ravitaillement situé au 9^e kilomètre. La deuxième difficulté se présente avec une seconde longue montée à travers les bois. Après le sommet au Grouvelin vient la descente progressive vers Gérardmer, agrémentée de plusieurs sections de montées qui cassent le rythme et les jambes.

Les derniers kilomètres sont difficiles. Dans des chemins remplis de cailloux et de racines, les genoux trinquent et la cerise sur le gâteau reste ce dernier kilomètre sur asphalte qui, depuis le haut de la colline, plonge vers le lac de Gérardmer. Une ultime torture pour les cuisses mais la douleur s’efface avec le bonheur d’atteindre le but. Quel plaisir de souffrir, finalement !

Je n’ai rien vu de la victoire de Sébastien Loeb !

L’arrivée le long du lac pour rejoindre la Villa Monplaisir est toujours aussi émouvante, avec un public qui se masse derrière les barrières pour applaudir les concurrents. Ce qui renforce encore un peu plus la satisfaction d’avoir surmonté les difficultés de l’épreuve. La médaille de « finisher » est belle et méritée.

Un trail de montagne où l’utilisation des bâtons était loin d’être superflue. Après avoir réalisé un temps de 2h32 en 2018 dans d’autres conditions, j’avais comme objectif de passer sous les 3 heures. Je termine en 3h07. Sans le temps concédé dans le bouchon de la première montée, ce serait tout de même passé très juste… Mais quand on a été écarté de la course plusieurs semaines après des blessures, le plaisir de terminer est intense.

Le même week-end, Gérardmer accueillait le Rallye des Vosges. A une époque, j’aurais sans doute donné un bras pour y assister ! Mais les temps changent et les passions évoluent. Je n’ai absolument rien vu de la victoire de Sébastien Loeb ou des évolutions des autres concurrents, si ce n’est le parc d’assistance au pied de mon hôtel. Sans regret…