L’Alpe d’Huez – La quatrième édition de l’Oisans Trail Tour a longtemps été incertaine mais les organisateurs ont eu le bon goût d’y croire. L’épreuve s’est déroulée dans des conditions sanitaires strictes. A vos masques !
Ma troisième participation à ce trail dans l’Oisans a longtemps été suspendue au fil de l’incertitude. Paradoxalement, l’épreuve a enregistré son record de participations, avec des traileurs impatients de retrouver les pistes après de longs mois de confinement. Il a cependant fallu céder à quelques consignes drastiques pour pouvoir s’aligner. Dont celle de porter le masque de protection dès le retrait des dossards, lors du déplacement vers le site de départ, dans le sas de départ et sur le site d’arrivée. Mais les organisateurs de l’OTT ont très bien fait les choses et leur ténacité a été récompensée par l’émotion intense vécue par tous les participants qui ont franchi la ligne d’arrivée.
J’ai abordé l’épreuve courte, réduite à 12 kilomètres. Mais ce qui pouvait être considéré comme un sprint était loin d’être une formalité avec un parcours partant d’Oz en Oisans, traversant les forêts et les chemins en balcon de Villard Reculas avant d’atteindre l’Alpe d’Huez.
Mon numéro m’a permis de rejoindre la première vague de 50 partants. Je me suis laissé glisser à la fin de ce premier peloton, rapidement gagné par le stress d’être rejoint et de gêner les coureurs des deux autres vagues, partis à une minute d’intervalle. Tout s’est bien déroulé lors des dépassements. Par contre, le tracé était éprouvant. Les 250 mètres de dénivelé négatifs n’ont été que peu ressentis car répartis sur de très courtes sections sous forme de montagnes russes. Je sais: des montagnes russes en France, c’est peu commun ! Par contre, les 750 mètres de D+ ont « piqué ». Impossible de souffler sur ce parcours qui demandait constamment de la relance après de courtes descentes. Après les forêts, le soleil rendait les sentiers en balcon encore plus éprouvant au cours de la montée vers l’Alpe d’Huez.
Franchir une ligne d’arrivée après autant de mois d’arrêt procure cette émotion toute particulière
Faire une arrivée à l’Alpe d’Huez en plein mois de juillet figure parmi mes petits souvenirs savoureux. J’ai pu franchir la ligne d’arrivée pratiquement au même instant que la lauréate de la course de 87 kilomètres, Daphné Nadoulek, partie vers minuit et gagnante en 12h30 de course. J’avoue que, lorsqu’elle a été prise d’une émotion lors de son interview à l’arrivée, j’ai eu les larmes aux yeux. Le moment était assez intense. Franchir à nouveau une ligne d’arrivée après autant de mois d’arrêt procure cette émotion toute particulière.
Je me réjouis évidemment de la prochaine édition de l’Oisans Trail Tour. Pourquoi pas en tentant un nouveau challenge avec une course un peu plus longue ? A voir…
Et quelle région magnifique pour les amateurs de trails ou de randonnées ! Au départ de Vaujany ou d’Oz, par les remontées mécaniques, je conseille les parcours qui mènent vers les lacs de montagne, du côté du lac Besson ou du Plan des Cavalles. Un terrain de jeu absolument fabuleux à découvrir sans tarder.

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