Un Trail inoubliable sur la passerelle himalayenne du Lac de Monteynard

Treffort – Les images de cette passerelle himalayenne à traverser en course titillaient mon envie depuis plusieurs années déjà. J’ai donc profité de la 10e édition du Trail des Passerelles du Monteynard pour réaliser un de mes rêves.

Au départ de la base nautique de Treffort, au bord du lac artificiel du Monteynard formé sur Le Drac pour l’exploitation hydroélectrique, le Trail des Passerelles rassemble des milliers de concurrents répartis en différentes courses. A une semaine de l’Oisans Trail Tour, mon étape habituelle, j’ai donc choisi de m’aligner sur le Trail de l’Ebron, un parcours de 16 kilomètres et de 600 mètres de D+ qui rassemble 650 concurrents en deux vagues.

On a échappé de peu au test antigénique d’avant départ. Au bord de ce lac fréquenté par une horde de touristes, l’organisateur a délimité une zone d’accès hermétique au village de départ, qui permet aux concurrents et accompagnateurs de ne pas franchir la limite des 1 000 personnes autorisées sur le site. Masque obligatoire et gel à toutes les étapes !

Il fait chaud à 17h00 au moment du départ de la première vague dont je fais partie. L’ambiance est terrible  et le décompte fait monter la température de quelques degrés. La course est lancée depuis la plage mais, très vite, on aborde une première montée sur asphalte et larges chemins empierrés. Trois kilomètres peu passionnants sur lesquels j’avance déjà trop vite, alors qu’on peut s’y brûler. Je suis là pour gérer et je lève le pied. Ce n’est vraiment pas une mauvaise idée. La suite me permettra d’avoir cette satisfaction !

Au départ de la course, un « ténor » local. Le type a bien calculé son coup. Il y a moyen de boucler le tour en 1h40 ! Confiant, il s’envole dès le départ, sans doute peu échauffé, mais échaudé. Après 1 500 mètres, je le dépasse. De ses bâtons, furieux, il vient de pulvériser un de ces plots en plastique qui délimitent la route. « Claquage », annonce-t-il, en détaillant les objectifs qu’il ne remplira donc pas. Le bonhomme décide quand même de continuer…

« Le passage sur la passerelle est franchement grisant. Un souvenir inoubliable ! »

Vient ensuite le passage tant attendu: la passerelle himalayenne. C’est franchement grisant. Les spectateurs applaudissent avant les premiers pas au-dessus du vide. Interdiction de courir sur la passerelle, qui fait 180 mètres de long, à une soixantaine de mètres de hauteur. Les premiers pas sont hésitants. Cela bouge ! Et pas qu’un peu. Cela tangue même vachement, au point que les concurrents sont rejetés sur les bords, forcés d’empoigner les câbles de sécurité. Mais le cadre est magnifique. Avec ce lac aux eaux turquoises… J’en profite, je filme, je regarde autour de moi, j’admire la hauteur, je me régale de cette instabilité. Beau souvenir !

La suite du parcours se change alors en vrai Trail. Cela monte dans les bois. De plus en plus, sous les encouragements agréables des bénévoles. En fait, cela monte encore plus qu’espéré. Dans une grosse côte de deux kilomètres, le « ténor » local persiste et me dépasse avec ses bâtons. Il est toujours cassé, furieux et déterminé à avancer…. Dans la montée, il ne sent pas la douleur.

Passé le cap du ravitaillement, on pense qu’on va redescendre progressivement vers le lac. Mais le tracé, jusqu’au 12e kilomètres, n’est fait que de belles montées, de courtes descentes et de relances. Après avoir monté autant, il faudra bien redescendre. Cette descente est particulièrement piégeuse. Des racines, des pierres glissantes et une inclinaison qui tape dans les cuisses. En bas, je dépasse une dernière fois le « ténor » local. Il est allongé au sol, il a la jambe tendue et ne semble toujours pas comprendre ce qui lui arrive… J’en suis triste pour lui. Car la course était bien agréable et les concurrents franchement sympathiques. On échange des sourires et des encouragements. A quelques centaines de mètres de l’arrivée, une concurrente m’encourage à produire les derniers efforts, malgré la fatigue qui m’oblige à marcher sur certaines portions. « On y est ! », lance-t-elle. Instinctivement, je répond d’un « Oufti ! ». Je pense qu’elle n’a pas compris cette marque de spontanéité… L’arrivée se fait entre deux rangées de spectateurs qui applaudissent. C’est encore grisant ! Au final, je termine en 328e position alors que 527 participants ont rejoint l’arrivée. Je mets 2h27 à boucler la course. Le premier l’a emportée en 1h14. Cette proportion, habituelle, me rassure. Ma médaille est belle. Première grande satisfaction du séjour !

La passerelle himalayenne de l’Ebron

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