Gérardmer – Disputé dans une chaleur infernale, le Trail de la Vallée des Lacs a réservé une surprise inattendue à ses 450 participants. Trois kilomètres de plus ! Une cerise sur le gâteau au goût un peu amer…. mais pas indigeste.
De retour à la station de la Mauselaine avec un format plus court, affirmaient les organisateurs sur leur site Internet. Pour ma troisième participation à cette course, le format de 15 kilomètres (la Géromée) n’était pas pour me déplaire, d’autant que l’expédition a été réalisée avec Pierre Cornet et Jean-Marc Stassain. Trois participants de Run2trail au départ de la course qui s’annonce particulièrement éprouvante en cette période caniculaire. Le thermomètre s’affole et, finalement, on se dit que les 15 kilomètres à effectuer sous un soleil de plomb seront bien suffisants.
Quelques kilomètres au-dessus du Lac de Gérardmer, c’est à la station de ski de la Mauselaine que le départ de la course est donné. Le profil de la course ne laisse pas de place à l’incertitude. Cela va monter. Un peu plus de 800 mètres de D+ sur une course dont la distance est toujours annoncée à 15 kilomètres. Les conditions de course sont exceptionnelles et l’organisateur ne cesse de répéter qu’il faut emporter suffisamment d’eau avec soi pour surmonter la chaleur.
Les concurrents sont directement lancés dans le bain. Après une montée apéritive, la première difficulté se présente au premier kilomètre: une montée infernale sous le télésiège où il faut se servir des bâtons et faire des arrêts fréquents pour récupérer son souffle. Le tracé chemine ensuite dans les bois, alterne les montées et les descentes techniques dans ce massif des Vosges toujours aussi beau.
« C’est au ravitaillement qu’on va comprendre notre douleur… »
La soif est bien présente. Initialement, aucun ravitaillement n’était prévu. Mais les conditions météo sont telles que l’organisateur place un ravitaillement improvisé quelques kilomètres avant l’arrivée.
C’est à ce « ravito » que l’on va comprendre notre douleur… La montre indique 11,5 kilomètres. Il ne reste donc plus qu’un peu plus de trois kilomètres à disputer avant la médaille. Je vide du bouteille d’un demi-litre, je fais le plein des flasques et j’entend une dame annoncer qu’il reste sept kilomètres. Je prends cela pour une boutade et je reprends la course.
Ce n’était donc pas une blague ! Au fil des minutes, les kilomètres défilent et l’arrivée ne pointe toujours pas le bout du nez. Pas le moindre bruit de l’animation du speeker alors que le 15e kilomètre s’affiche sur la montre et que je suis au milieu des bois. En réalité, l’organisateur reconnaîtra, après coup, une erreur d’aiguillage dès les premiers hectomètres de la course…
Il faut attendre le 17e kilomètre pour arriver au pied de la dernière difficulté. On l’avait un peu négligée mais elle est bien là: une montée infernale, dans un pré, sous un soleil caniculaire. Les pas se font de plus en plus courts. Les bras poussent sur les bâtons. Les poumons n’en peuvent plus, tandis que le cœur frappe la poitrine. Cette dernière montée est bien la plus infernale de toutes. Mais elle débouche sur le chemin qui conduit à l’arrivée et à la médaille tant méritée. Je termine cette course en 361e place en 3h04. Pierre Cornet arrive en 409e position en 3h21. Jean-Marc Stassain termine 438e en 3h49. Il y a 455 finishers. Quelques litres d’eau et de bière seront nécessaires pour effacer les traces de cette course caniculaire !







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